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Kinshasa, RDC – La résidence de Joseph Kabila, sénateur à vie et ancien président de la République Démocratique du Congo, a été prise d’assaut par un groupe de jeunes se revendiquant des Forces du progrès, une branche liée à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti au pouvoir. L’incident a eu lieu à l’ouest de la ville-province de Kinshasa ce mercredi.
Déroulement de l’attaque
Les assaillants, brandissant des drapeaux et effigies de divers partis politiques, dont celui de l’UDPS, ont maîtrisé quelques éléments de la police présents sur place. Cet acte a suscité de vives réactions, notamment de l’ancienne première dame, Marie Olive Lembe Kabila, qui a interpellé l’UDPS pour assumer ses responsabilités concernant les actions de ses militants.
Réactions officielles de l’UDPS
Dans un communiqué officiel, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a tenu à préciser que le parti ne reconnaît pas l’appartenance des individus apparaissant sur les images de l’incident. Il a également demandé aux autorités compétentes de faire toute la lumière sur cet événement et d’identifier les auteurs pour qu’ils soient poursuivis selon la loi.
Augustin Kabuya : « Nous ne reconnaissons pas ces individus comme membres de l’UDPS. Nous demandons que toute la lumière soit faite sur cette attaque et que les responsables soient traduits en justice. »
Réponse du Mouvement de Libération du Congo (MLC)
Jean-Pierre Bemba, président du MLC, a également réagi par le biais d’un communiqué, affirmant que ni lui ni son parti ne sont impliqués dans cet incident. Il a rappelé que le terrain en question est une propriété privée qu’il a acquise auprès de la société UTEXAFRICA en 1994. Bemba a accusé l’ancienne première dame, Olive Lembe, de tenter de s’approprier cette propriété durant son absence lorsqu’il était détenu à la Cour pénale internationale de La Haye.
Jean-Pierre Bemba : « Cette propriété m’appartient légalement depuis 1994. Toute tentative d’appropriation illégale doit être résolue par des voies légales. »
Contexte du conflit
Au début de 2023, alors que Jean-Pierre Bemba était ministre de la Défense, des éléments de la Garde Républicaine ont détruit un mur de la propriété, prétendant qu’il entravait la circulation publique. Cet incident a exacerbé les tensions entre Bemba et l’ancien président Kabila, laissant entrevoir un conflit latent qui devrait être résolu par des moyens légaux plutôt que par des actions violentes impliquant des militants.
Implications et perspectives
L’attaque de la résidence de Joseph Kabila met en lumière les tensions politiques persistantes en RDC et souligne la nécessité d’un dialogue politique constructif pour résoudre les différends. Les autorités congolaises sont maintenant confrontées à la tâche délicate de désamorcer ces tensions et de restaurer l’ordre.
À suivre
Raphael Lumoo, correspondant à Kinshasa
Akondanews.net