Atelier de clôture sur la lutte contre la traite des êtres humains : Un bilan plutôt satisfaisant

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Ce mardi 30 avril 2024, s’est tenu l’atelier de clôture du projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes, dans les bureaux d’Expertise France Côte d’Ivoire. Une cérémonie qui marque la fin officielle du projet ALTP en Côte d’Ivoire.

Cette activité s’inscrit dans la composante 4 du projet régional ‘’Appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée’’. Ce projet est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France dans six pays de la région à savoir : la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria.

Cet atelier visait à renforcer les capacités des participants et à créer un cadre de discussion et de partage d’expérience entre les dispositifs nationaux de lutte contre la traite des personnes dans la perspective de la mise en place d’un cadre de collaboration entre les deux Comités. Parce qu’il y a des mécanismes des coordination des artères anti-traite en Côte d’Ivoire. Alors, il était important de les renforcer et d’augmenter leur légitimité et leur capacité d’intervention en Côte d’Ivoire.

Au terme de cet atelier, le directeur régional dudit projet, Alessandro Rabiossi s’est dit satisfait des résultats, mais pause quand même des réserves. << Le projet selon nous, a eu une issue satisfaisante. Parce que nous sommes partis de loin. Mais l’Etat de Côte d’Ivoire ne doit pas économiser ses efforts pour s’engager complètement dans la lutte contre ce fléau >>, a-t-il indiqué.

D’après Alessandro Rabiossi, en Côte d’Ivoire, le projet a sensibilisé 33 365 personnes, formé 135 acteurs judiciaires, 353 acteurs des unités spécialisées et soutenu 3 unités. Le projet a également fourni des services de base en Côte d’Ivoire, tels que l’hébergement, la santé, etc., à 640 victimes et a réinséré de manière légale 333 victimes.

À l’en croire, l’Etat de Côte d’Ivoire possède un mécanisme national qui s’occupe de cette question. Il faut donc lui donner le pouvoir et les moyens nécessaires. Pour lui, l’Etat doit aussi faire un lobbying autour du projet afin d’attirer plus de partenaires. << Nous savons très bien que l’Etat de Côte d’Ivoire a déjà fait beaucoup, mais il peut encore faire plusieurs >>, a conclu Alessandro Rabiossi.

Quant à Lucie Amelie Blocquaux, chargée de programme migration et état-civil à l’Union Européenne, elle a invité les journalistes et professionnels médias à s’approprier le projet. Pour elle, en informant le grand public, les journalistes œuvrent à prévenir le recrutement de potentielles victimes, à informer les potentiels employeurs et trafiquants des risques qu’ils encourent, et à mobiliser les acteurs institutionnels et la société civile pour qu’ils se saisissent de ces questions pour participer à la sensibilisation, assister les victimes et poursuivre les coupables.

Pour finir, le Docteur Adou Kobenan, représentant Myss Belmonde Dogo, Ministre de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, a tenu dans un premier temps salué l’initiative de Expertise France à travers la réalisation du projet. Selon le Docteur Adou Kobenan, ce projet leur a permis de faire connaître ce que s’est que la traite des personnes et les actions de luttes ont été plus visibles. << Expertise France a mené des actions qui ont permis de voir une visibilité de la lutte contre la traite des personnes en Côte d’Ivoire et de voir aussi le rôle du comité en tant acteur de coordination au niveau national >>, a-t-il déclaré

Il a saisi l’occasion pour plaider, au nom de tous les pays membres, pour la reconduction d’une seconde phase du projet d’appui à la traite des personnes, tout en remerciant Expertise France et l’Union européenne (UE) pour leur soutien aux actions menées pour la lutte contre la traite des personnes. « Je reste confiant que les résultats et les recommandations issues de ces travaux permettront une redynamisation générale des actions de lutte en synergie avec l’ensemble des acteurs et partenaires », a insisté Dr Adou Kobenan.

Puis de conclure que la suite de la collaboration s’annonce bonne. << Les perspectives d’une collaboration sont bonnes. Bien vrai que la phase 1 du projet soit terminée, mais nous savons qu’avec les doléances faites par la ministre auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire, nous devons nous attendre à une phase 2 du projet qui sera lancée bientôt >>, a-t-il rassuré.

rpt

Pour rappel, la traite des êtres humains est un fléau mondial et touche également l’Afrique de l’ouest. « Traite des enfants, exploitation sexuelle, exploitation par le travail, commerce d’organes, servitude domestique, mendicite et mariage des enfants, usines à bébé, représentent une réalité préoccupante dans le paysage régional » .

Serge Kpan (Correspondant Abidjan)

Akondanews.net

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