Après les sanctions ‘’illégales’’ et ‘’illégitimes’’ de la Cedeao : Indignée l’Afrique se mobilise autour du Mali

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Côte d’Ivoire, Guinée, Bénin Togo, Niger, Mauritanie, Ghana, Nigéria, Libéria, Cap-Vert, Guinée Bissau, bref, la sous-région ouest africaine est indignée. Cette indignation a même dépassé les frontières sous régionales. C’est tout le continent noir qui ne comprend pas et s’indigne  suite à la batterie de sanctions que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)a  prise à l’encontre du peuple souverain du Mali.

Des leaders d’opinion comme Kemi Séba leader de l’Ong Urgences panafricanistes, aux artistes de renommées internationales dont l’Ivoiriens Alpha Blondy. Dans une vidéo Kemi Seba appelle « le 22 janvier » à « un grand rassemblement » dans toutes les capitales et devant les ambassades des Etat membres de la Cedeao. Dans une autre vidéo postée sur You-Tube, la méga-star du reggae mondial s’est offusqué. Alpha Blondy pourtant Ambassadeur de la Cedeao pour la Paix a vivement interpellé les chefs d’Etat de la sous-région à « se ressaisir ».

Cheick Tidiane Gadio l’ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal invité sur un plateau télé a vivement condamné ces sanctions contre le Mali. Selon l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise, la meilleure façon pour les dirigeants de la Cédeao d’aider le Mali, c’est de fournir des soldats pour combattre et chasser les djihadistes qui sévissent au Nord Mali. Selon Cheick Tidiane Gadio par ces sanctions, la Cedeao aggrave la situation le Mali ce pays faisant déjà face aux multiples difficultés. D’autres personnalités africaines s’opposent vivement à ces embargos qu’elles qualifient « d’inhumains ».

Rappelons que ces sanctions prises lors d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu 9 janvier, portent sur la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l’organisation, la suspension des transactions avec Bamako, à l’exception des produits médicaux et des produits de première nécessité, le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres du Mali, la coupure des aides financières à destination du Mali. Cet embargo survient au moment où ce pays est victimes des attaques terroristes djihadistes et les Maliens ont plus que jamais besoin de l’aide et du soutien des peuples frères du continent en général et en particulier de la sous-région ouest africaine.

Démonstration de force de la junte militaire

L’indignation est d’autant plus compréhensible que derrière ses sanctions se cache la France l’ancienne puissance colonialiste. Sous le prétexte de combattre les terroristes, l’armée française a pris pied au Mali, mais jamais elle n’a réussi à chasser ces djihadistes. Il faut rappeler aussi que la présence de l’armée française au Mali date de janvier 2013. Depuis cette date, l’armée française est au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel (ex-Serval), au sein d’une intervention militaire internationale à son initiative. Mais les résultats de cette présence militaire française restent sujets à caution.

Alimentant le sentiment général d’une complicité entre soldats français et les djihadistes qui ont coupé le Mali en deux dont ils régentent le nord territoire. Deux chefs d’Etat civils, Amadou Toumani Touré (ATT) et Boubacar Kéita ont payé les frais de cette incompétence face à l’insécurité créée par les attaques terroristes. Ce qui justifie deux coups d’Etat militaires en l’espace d’une poignée d’années.

S.A

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