Amadou Gon, Hamed Bakayoko, Amadou Soumahoro : Trois présidents d’institutions décèdent en 2 ans

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Abidjan le dimanche 8 mai 2022- Le dernier mandat d’Alassane Ouattara ne lui porte pas de chance, et c’est peu dire. Le mentor du Rhdp a perdu son « fidèle compagnon », en la personne d’Amadou Soumahoro. Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Amadou Soumahoro, est décédé ce samedi 7 mai à Abidjan. L’information sur son état de santé très déclinant a circulé ces dernières semaines dans le milieu politique.

Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a confirmé l’information de son proche. « Mes chers compatriotes, j’ai la profonde douleur de vous annoncer le décès, ce samedi 7 mai, du Président de l’Assemblée nationale, mon jeune frère, Amadou Soumahoro. Je rends hommage à un grand homme, dont l’engagement et le parcours politique ont marqué notre pays. La Côte d’Ivoire perd un valeureux fils, un grand homme de conviction et de devoir. Je perds un fidèle compagnon, un ami loyal et dévoué. En cette douloureuse circonstance, je présente mes condoléances les plus émues à sa famille et à ses proches. Que son âme repose en paix. »

Le décès d’Amadou Soumahoro, ce samedi 7 mai 2022, porte à trois, le nombre de hauts dignitaires du régime Rhdp et très proches d’Alassane Ouattara, en l’espace de deux ans. Le 8 juillet 2020, mourrait en effet, Amadou Gon Coulibaly, ancien Premier ministre. Ce fidèle, premier choix d’Alassane Ouattara à la candidature à l’élection présidentielle de 2020, était un condensé d’espoir des milliers de partisans du régime. Alassane Ouattara avait beaucoup investi en lui, pour lui succéder à la présidence ivoirienne. Ce, dans la perspective de sauvegarder les intérêts du clan. Mais c’était sans compter avec les impondérables de la vie. La mort de Amadou Gon Coulibaly plongeait Alassane Ouattara dans un désarroi total, lui qui n’avait pas prévu de plan B. Conséquence, Ouattara a du tordre le cou à la Constitution pour présenter sa propre candidature à un troisième mandat présidentiel jugé anticonstitutionnel par l’opposition et la société civile. Plongeant la Côte d’Ivoire dans un nouveau cycle de violences électorales qui a fait plusieurs morts dans les rangs de l’opposition dont une par décapitation.

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Un an plus tard, le 10 mars 2021, c’était la mort de Hamed Bakayoko qui endeuillait le régime d’Abidjan. Successeur de Gon Coulibaly à la Primature, Hamed Bakayoko était un des piliers du pouvoir Ouattara. Malheureusement, lui aussi, mourait, alors qu’Alassane Ouattara misait sur lui pour asseoir sa nouvelle présidence. En 2022, soit à trois ans de la prochaine élection présidentielle et surtout à un an des municipales et régionales, Alassane perd un autre pilier de son pouvoir : Amadou Soumahoro.

Le président de l’Assemblée nationale présentait des signes d’affaiblissement et se faisait rare aux cérémonies solennelles de la République. Sa mort ce samedi 7 mai, est un réel motif d’affliction au sein du pouvoir d’Abidjan. Car, elle porte à trois la poisse qui poursuit ces institutions ivoiriennes, à savoir la Primature et l’Assemblée nationale. Seulement en l’espace de deux ans.

Au-delà de la Côte d’Ivoire, la ville de Séguéla s’attriste une nouvelle fois. Séguéla perd deux de ses illustres fils, un Premier ministre et un président de l’Assemblée nationale. La mort d’Amadou Soumahoro ce weekend, après celle de Hamed Bakayoko, l’année dernière le 10 mars, ne peut que plonger la région du Worodougou dans le deuil.

 Denzel Bereby

Akondanews.net

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