Lecteur Audio
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le sélectionneur sénégalais Aliou Cissé a fait face aux journalistes à la fin du match d’hier pour livrer ses quelques impressions. Il s’est confié à nos questions. Entretien…
Akondanews: Votre équipe s’est qualifiée au Qatar 2022. Quelles sont vos impressions générales ?
Aliou Cissé : C’est beaucoup de bonheur partagé. Sur le terrain, il y’avait de véritables guerriers. Le public nous a fait passer cette qualification. Je dédie cette victoire au peuple sénégalais, à tous nos supporters qui sont là depuis huit heures du matin. Ils sont heureux de voir que le Sénégal ira en coupe du Monde. Si je pouvais aller dans chaque maison pour les remercier, on le ferait. Le public est extraordinaire dans le nouveau stade de Me Wade, il faut que cela continue pour toujours. C’est le Sénégal qui gagne quand nous sommes comme cela, rien ne peut nous arriver. Tout au long de ces deux confrontations, on a senti tout le pays ensemble et collé à son équipe nationale. On va aller au Qatar. Akondanews: Pourquoi avez-vous mis Sadio sur la pointe de fixation dans la défense des égyptiens ?
Aliou Cissé : C’est une question tactique, tous les entraîneurs au monde veulent que les meilleurs joueurs soient dans les meilleures conditions. Cela fait sept ans que nous sommes là, je travaille avec ce groupe. Pour nous, c’est comment faire travailler Sadio Mané : est-ce qu’il faut le mettre à l’extérieur ou devant dans un système de 4-4-2 ? Lors des éliminatoires de la coupe du monde, on a fait tous nos matchs dans ce système. On est aussi allé au Cameroun ( CAN 2021) avec ce système-là. On a changé de système, on est passé en 4-3-3. C’est grâce à ce système qu’on a gagné la CAN. Mais, aujourd’hui, c’était important de marquer des buts. On a mis Ismaël Sarr sur le côté gauche, Bouna Sarr sur le côté droit. L’animation était bonne.
Akondanews : Pensez-vous qu’il faut que les autres nations donnent du temps aux anciens footballeurs entraîneurs sur le banc ?
Aliou Cissé : Si vous me demandez s’il faut favoriser nos entraîneurs africains, je suis le premier à dire oui. Il y’a Belmadi en Algérie, Song au Cameroun, ils ont la connaissance du football européen et de l’Afrique. C’est important pour les entraîneurs de connaître le passé avant de parler du futur. Je suis allé me former, j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Mais, nous les anciens internationaux, c’est cela notre problème, on pense que tout nous est dû et il ne faut pas travailler. La légitimité qu’on doit tout nous donner : c’est non, je ne suis pas pour cela.
Akondanews.net
Recueillis par Mapote Gaye