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Depuis l’indépendance, le continent africain connaît des problèmes politiques récurrents. Les guerres civiles ou interétatiques, réelles ou larvées, les coups d’Etat et les crises politiques y sont monnaie courantes secouant particulièrement l’Afrique occidentale et centrale.
On peut compter sur les doigts d’une seule main les pays africains qui peuvent se targuer d’avoir connu une longue stabilité sociopolitique. Or celle-ci est une condition sine qua non du développement. L’Afrique souffre de la faiblesse de son organisation sociale et politique. Le comportement de certains dirigeants africains suscite polémiques. Sur le plan politique, la lutte pour le pouvoir et les tentatives de légitimation des pouvoirs ont primé sur toutes les considérations. L’instabilité institutionnelle et la longue série de coups d’Etat sont les manifestations concrètes de cette lutte qui a vu intervenir sur la scène politique africaine des dirigeants d’inégales qualités et valeurs. Regardons ce qui se passe en Guinée, le Mali en passant par le Burkina Faso. Chaque pays, chaque époque, voire chaque parti connaît ses dictateurs et ses corrompus. L’Afrique n’a pas le monopole. C’est un continent africain indigné de ses dirigeants. Assimi Goita au Mali, Mamady Doumbouya en Guinée ou du colonel Paul Henri Sandaogo au Burkina Faso.
Qu’ils veuillent bien nous pardonner les termes relativement modérés empruntés ici pour analyser la situation en Afrique. Un continent aussi riche que l’Afrique est aujourd’hui menacé par la pauvreté ou même la famine. L’on peut dire sans risque de se tromper que le continent africain est malade moralement ou politiquement. L’Afrique doit se réveiller. Le continent n’a nul besoin de gangsters qui usurpent le pouvoir par des élections frauduleuses ou l’achètent par la corruption ou du moins par des coups d’Etat. Les voleurs et leurs complices, les corrupteurs et les corrompus sont africains comme vous et moi. Nous sommes le corrupteur et le courtisan qui agissent de concert pour avilir notre continent et nous avilir nous-mêmes. Le temps est venu de dire : ça suffit ! D’agir pour bannir la honte et d’être les hérauts de la renaissance africaine. Il est temps de rompre avec cette déification de la richesse matérielle et avec les abus de pouvoir qui appauvrissent la population et empêchent notre continent d’accéder à un développement économique durable. L’Afrique ne pourra pas se renouveler tant que ses élites ne seront qu’un parasite du reste de la société, usant et abusant d’un pouvoir autoproclamé. Tant qu’il en sera ainsi, notre continent restera en marge de l’économie mondiale, pauvre, sous-développée et incapable de décoller.
Mapote Gaye
Akondanews.net