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Durban, 21 mars 2025 – En Afrique du Sud, au cœur des communautés zouloues, se perpétue une pratique ancestrale intrigante connue sous le nom de “test ADN traditionnel”. Transmise de génération en génération, cette méthode culturelle de vérification des liens familiaux suscite autant la curiosité que le respect, et demeure largement pratiquée dans les zones rurales du KwaZulu-Natal, mais aussi au Lesotho et au Zimbabwe.
Une méthode simple mais symbolique
Le principe est aussi étonnant que symbolique : lorsque l’identité paternelle ou familiale d’un nouveau-né est mise en doute, le bébé est présenté à un troupeau de vaches, généralement celles appartenant à la lignée supposée. Les animaux approchent doucement, inspectent et reniflent l’enfant. Si ce dernier reste calme tout au long de l’interaction, sans pleurer ni s’agiter, il est considéré comme appartenant légitimement à la famille. En revanche, s’il crie ou manifeste de la peur, cela est interprété comme un signe d’incompatibilité ou de non-appartenance.
Une tradition à la précision surprenante
Ce qui peut ressembler à une simple croyance folklorique est pourtant pris très au sérieux dans ces communautés. Selon des études orales et observations communautaires, cette méthode serait précise à 99,99 %, un taux qui interpelle même certains chercheurs en sciences sociales et anthropologie. Bien que non validée scientifiquement selon les critères occidentaux, cette pratique repose sur une profonde croyance dans le lien mystique entre l’enfant et le bétail ancestral.
Une fonction sociale essentielle
Au-delà de son aspect rituel, le test ADN traditionnel joue un rôle clé dans la cohésion sociale. Il permet de résoudre pacifiquement les conflits de paternité, de préserver l’honneur familial, et d’assurer la juste attribution des responsabilités parentales. Dans des contextes où les tests génétiques modernes restent coûteux et peu accessibles, cette méthode continue d’être un outil de justice coutumière et de médiation sociale.
Un pont entre science et tradition ?
Si certains la qualifient de “test de vérité culturel”, d’autres appellent à une étude plus approfondie de cette pratique unique. En parallèle, elle soulève des questions intéressantes sur l’intuition animale, les liens biologiques invisibles et la sagesse des peuples autochtones, souvent marginalisée par la science moderne.
Tandis que les débats se poursuivent, les communautés zouloues et leurs voisines continuent de faire confiance à leurs vaches, gardiennes silencieuses des vérités familiales.
Kakaboara, correspondant à Abidjan
Akondanews.net