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ABOISSO , une salle des fêtes comble, une énergie palpable. Ce samedi 4 octobre 2025, la jeunesse du Sud-Comoé n’était pas simplement réunie pour écouter, mais pour s’engager. Au cœur des débats : le partage d’une expérience formatrice en Chine et l’impérieuse mission de faire de cette région un modèle de stabilité à l’approche de la présidentielle. Retour sur une journée où les paroles ont cédé la place à une feuille de route concrète.
ABOISSO – C’est dans une atmosphère de solennité et d’engagement que s’est tenue, ce samedi, la conférence-débat sur le « Rôle et responsabilité de la jeunesse du Sud-Comoé dans la préservation de la paix en période électorale ». Une initiative du Conseil National des Jeunes (CNJCI) Sud-Comoé, placée sous le haut patronage des plus hautes autorités régionales et marquée par la restitution d’une mission officielle en Chine.
Une Leçon de Paix Venue de Chine
L’événement avait pour point de départ un voyage formateur. Du 23 au 30 juillet 2025, une délégation de quinze jeunes leaders ivoiriens dont M. Amangouan N’guessan, président de la CNJCI Sud-Comoé, ont participé à la Conférence Mondiale de la Paix en Chine, dans le cadre de la coopération bilatérale.
Devant un parterre composé d’autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses, et des associations de jeunesse, M. Amangoua N’guessan a partagé l’essence de cette expérience. « Ce que nous avons observé là-bas, ce n’est pas uniquement la splendeur des villes et la puissance technologique ; c’est surtout un engagement citoyen, une volonté collective de bâtir », a-t-il déclaré. Il en a tiré une conviction : « L’unité, la discipline, c’est le socle sur lequel tout le reste se construit. » Pour lui, le développement durable est impossible sans un dialogue permanent et un engagement total pour la paix.
De la Prise de Conscience à l’Action Concrète
Mais cette restitution ne devait pas être un « simple exercice académique ». Le président de la CNJCI Sud-Comoé l’a présentée comme un catalyseur pour propulser la jeunesse de spectatrice à « garante de la stabilité ». « L’histoire nous regarde, nous aurons failli si nous laissons nos passions partisanes déchirer le tissu social que nos parents ont patiemment tissé », a-t-il lancé, appelant à ce que le choix des urnes se fasse « dans le calme et la fraternité ».
Pour transcender les discours, la conférence a innové en intégrant une démonstration pratique. Des artistes locaux ont mis en scène, à travers une pièce de théâtre, des mécanismes de résolution des conflits électoraux inspirés de la culture locale. Une manière concrète d’illustrer comment l’intelligence culturelle peut être mise au service de la cohésion sociale.
Un Front Uni des Autorités pour Soutenir la Jeunesse
L’événement a été marqué par un fort soutien institutionnel. Le Professeur N’din N’din representant de Dr Eugène Aka Aouélé, président du CESEC et du Conseil régional, honoré comme parrain, a vu sa vision pour la région saluée comme « une boussole » pour la jeunesse. De son côté, l’implication de M. Legré Koukougnon, préfet de la région, a été perçue comme « un signal fort : celui d’un État qui croit en sa jeunesse et qui lui fait confiance ».
La crédibilité scientifique des débats était assurée par la présence du Professeur Simplice Yodé Dion, Vice-Président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, qui a apporté son expertise pour éclairer la réflexion collective.
Une Ambition Affichée : Faire du Sud-Comoé un Modèle
En conclusion de son allocution, M. Amangoua N’guessan a fixé le cap : « Faire de notre région un modèle de civisme et de cohésion. » Face aux « multiples conflits dans le monde », il a rappelé que la paix reste « notre plus grande richesse ».
Exhortant l’assemblée à être réceptive à l’enseignement du conférencier, il a appelé à « transformer cette connaissance en actions concrètes de paix dans nos associations, nos communautés ». Un message reçu cinq sur cinq par une jeunesse visiblement déterminée à être l’architecte d’une saison électorale apaisée dans le Sud-Comoé. La journée s’est achevée sur un engagement collectif, laissant entrevoir l’émergence d’une génération prête à prendre toute sa part de responsabilité dans l’édification nationale.
Abossia de Ferké
Akondanews.net