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Le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP) a tenu, ce samedi 4 octobre 2025 à Yamoussoukro, sa grande convention nationale en vue de désigner son candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain. À l’issue d’un scrutin marqué par de vifs débats et un climat empreint de solennité, les délégués ont porté leur choix sur Madame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC).
Cette désignation, faite en présence d’un huissier de justice afin de garantir la transparence du vote, marque une étape inédite dans l’histoire du COJEP, le parti fondé par Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse et figure emblématique de la génération patriotique ivoirienne.
Des résultats sans équivoque
Le vote des délégués et membres statutaires a livré les résultats suivants :
• Simone Ehivet Gbagbo : 127 voix (77%)
• Ahoua Don Mello : 31 voix (18%)
• Henriette Lagou Adjoua : 1 voix (1%)
• Jean-Louis Billon : 0 voix (0%)
• Bulletins nuls : 7 (4%)
Avec une large majorité, Simone Gbagbo a donc été investie candidate officielle du COJEP à la présidentielle d’octobre 2025.
Le COJEP : un parti forgé dans la lutte
Né dans les années 2000 sous l’impulsion de Charles Blé Goudé, le COJEP trouve ses racines dans le mouvement de la Fédération des étudiants et scolaires de Côte d’Ivoire (FESCI). Conçu à l’origine comme un cadre de mobilisation de la jeunesse, il s’est progressivement mué en parti politique, prônant la justice sociale, la souveraineté nationale et le panafricanisme pragmatique.
Après les années de crise post-électorale, la libération et le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé ont marqué une nouvelle phase de reconstruction pour le COJEP. Sous son impulsion, le parti s’est engagé dans une stratégie d’ouverture et de dialogue avec d’autres forces politiques du pays.
Une alliance symbolique et stratégique
Le choix de Simone Ehivet Gbagbo, ancienne Première Dame et présidente du MGC, illustre une volonté d’unification du camp nationaliste et souverainiste ivoirien.
Cette décision du COJEP apparaît comme un soutien politique majeur à la candidature d’une femme dont le parcours politique, la résilience et l’ancrage populaire dépassent désormais les clivages partisans.
Pour plusieurs observateurs, ce ralliement témoigne d’un rapprochement idéologique et stratégique entre le MGC et le COJEP, deux formations issues de la mouvance patriotique née dans le sillage du Front Populaire Ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.
Une candidature qui rebat les cartes
L’annonce du soutien du COJEP à Simone Gbagbo intervient dans un contexte politique marqué par une recomposition accélérée des alliances en vue du scrutin présidentiel d’octobre 2025.
Pour beaucoup d’analystes, cette désignation pourrait redistribuer les forces au sein du camp nationaliste et peser sur les équilibres électoraux, notamment dans le Sud et l’Ouest du pays où les deux formations conservent un socle militant solide.
La présence d’un huissier de justice lors du vote renforce la crédibilité et la légitimité du processus interne du COJEP, un signal fort envoyé aux électeurs et à la classe politique sur la maturité du parti.
Une page nouvelle pour le COJEP et la coalition patriotique
Avec ce choix, le parti de Charles Blé Goudé s’inscrit dans une démarche de rassemblement des forces panafricanistes et progressistes, autour d’une figure féminine à la fois symbolique et expérimentée.
La convention de Yamoussoukro restera ainsi comme un moment charnière, où le COJEP, fidèle à son idéal d’unité nationale, a fait le pari du consensus et de la continuité historique avec la lutte pour la souveraineté ivoirienne.
Simone Ehivet Gbagbo portera désormais les couleurs du COJEP lors de l’élection présidentielle d’octobre 2025 — un défi politique majeur, mais aussi une chance pour une recomposition du champ patriotique ivoirien, à la croisée de l’histoire et de l’avenir.
La rédaction
Akondanews.net