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Dans une correspondance adressée au préfet de la région du Gbekê, dont akondanews.net, des militants du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) issus de cette région expriment leur ferme opposition à la tenue du congrès extraordinaire éclaté prévu pour le 14 mai 2025. Se réclamant d’un collectif attaché aux principes et à la légalité au sein du parti, ils dénoncent un processus jugé précipité et opaque, en violation de l’esprit démocratique qui doit guider le fonctionnement du PDCI-RDA.

S’appuyant sur les récents événements, notamment la réunion du bureau politique du 12 mai 2025 et l’annonce de la démission de Tidjane Thiam, ex-président du parti, les signataires estiment que les nouvelles orientations prises par les instances dirigeantes n’ont pas respecté les procédures statutaires. « Nous venons par cette note vous informer de notre mécontentement de la manière dont les choses se font par les nouveaux dirigeants de notre parti politique », peut-on lire dans la note signée par Kouamé Binger, coordinateur du collectif.
Par ailleurs, ils pointent du doigt l’absence de verdict final dans l’affaire judiciaire opposant Mme Yapo Valérie à Tidjane Thiam, une situation qui, selon eux, rend inopportune l’organisation d’un tel congrès à cette étape. Ils dénoncent une manœuvre politique précipitée et entendent le faire savoir publiquement. « Nous vous informons que nous serions présents avec les militants pour dénoncer la tenue de ce congrès extraordinaire éclaté qui ne s’est jamais déroulé de la sorte au sein de notre parti politique », préviennent-ils.
Alors que les tensions internes secouent le plus vieux parti politique ivoirien, cette fronde du Gbekê pourrait augurer de nouveaux remous dans un contexte déjà marqué par des luttes de leadership et des divergences de ligne stratégique.
Serge Kpan, Correspondant à Abidjan
Akondanews.net