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Depuis sa création le 1er mai 2012 à Goma par différents leaders d’opinions, le Groupe de pression Lutte pour le changement (LUCHA) célèbre ses 12 ans d’existence en faisant une critique des 100 premiers jours du second mandat de Tshisekedi à la tête de la République Démocratique du Congo.
Dans un document intitulé « FATSHI METRIE » de 28 pages, dont une copie est parvenue à la rédaction d’akondanews.net, la LUCHA déclare : « Au lendemain d’un quinquennat qui laisse le goût d’un rendez-vous manqué avec d’innombrables promesses non tenues, le président Félix Tshisekedi embarque dans un second mandat où il ne montre, jusqu’ici, aucun empressement pour rattraper le temps ».
Les 100 premiers jours se sont écoulés et aucune démarcation avec le passé récent n’est perceptible. La situation sécuritaire s’assombrit davantage, particulièrement dans l’Est, et la crise humanitaire qui en découle s’intensifie. Le niveau de vie de la population se dégrade constamment avec la perte de pouvoir d’achat, creusant davantage l’appauvrissement et les inégalités. Paradoxalement, la rente issue des ressources naturelles et la hausse des recettes fiscales financent le train de vie extravagant des institutions politiques dont la configuration et les méthodes perverses n’ont pas changé.
Dans ce document, les analyses sont étalées dans 4 axes principaux de la vie nationale : l’économie nationale, la gouvernance des ressources naturelles, les droits humains et la lutte contre l’impunité, ainsi que la gouvernance environnementale. Ces conclusions ont poussé la LUCHA à formuler 28 recommandations, parmi lesquelles :
– Renforcer les mesures de lutte contre la corruption en imposant des sanctions exemplaires aux corrompus.
– Renforcer les mesures restrictives pour faire face à la dépréciation monétaire ; la banque centrale doit imposer aux banques commerciales certaines limites telles que la limitation d’octroi de crédits et ne pas créer autant de monnaie qu’elles veulent. De plus, la banque centrale doit avoir une réserve de change pour lutter contre toute forme de variation.
– Renforcer la diplomatie congolaise pour faire valoir les positions de la RDC dans la géopolitique mondiale et refléter la grandeur et les aspirations du Congo en gardant une posture non alignée, inspirée de Lumumba.
– Former un gouvernement avec un nombre réduit de ministères, avec des cabinets disposant seulement d’effectifs essentiels. Ensuite, réduire drastiquement les salaires des députés, des sénateurs et des membres du gouvernement et engager davantage d’investissements sociaux ainsi que la construction d’infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires et maritimes.
– Œuvrer pour la démocratisation de l’espace public commun afin de favoriser un débat politique stimulant.
Raphael LUMOO
Akondanews.net