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Ethiopie, le 08.02.2022.Le chef de l’État de la République Démocratique du Congo (RDC) a dès l’entame clairement affiché ses objectifs dans un discours plein d’optimisme. À savoir, <<Faire taire les armes sur notre continent en Afrique>>. Une profession de foi que Félix Tshisekedi avait faite à sa prise de fonction en Février 2021. Et qui selon lui reste un impératif vital. Comme un sacerdoce, le président Congolais est revenu là-dessus dans son discours de fin de mandat à la tête de l’Union africaine ce samedi 5 février à Addis-Abeba. Ajoutant que c’est maintenant qu’il faut passer un cap supérieur, celui de réellement passer de la parole à l’acte. Tout en espérant que ce sera le cas au moment où il passera le relais à son homologue sénégalais Macky Sall.

<< Il est grand temps de consolider l’Architecture africaine de la paix et de la sécurité et d’assurer l’opérationnalisation générale et totale de la Force Africaine en Attente (FAA). Il est impérieux d’arriver à mettre en place un véritable État-major intégré, comme le préconisait déjà Kwame Nkrumah, l’un des illustres pères fondateurs de notre Organisation panafricaine>>, a recommandé M. Tshisekedi qui a pris pour référence le premier président du Ghana connu pour son panafricanisme.
Félix Tshisekedi a rappelé les efforts entrepris pour relancer la dynamique des négociations tripartites entre la République d’Egypte, la République Démocratique Fédérale d’Ethiopie et la République du Soudan, en vue de rechercher une solution constructive et durable autour du différend autour du Grand Barrage éthiopien de la renaissance. Ce, dans la perspective d’un processus gagnant-gagnant, respectueux des intérêts respectifs et mutuels de ces pays frères, a-t-il précisé.

<< Par ailleurs, dans des situations de guerre et de conflits aigus qui ne cessent de menacer la paix sur le continent, les femmes et les enfants figurent parmi les grandes victimes, notamment du fait des viols et des violences sexuelles basées sur le genre. Face à ce fléau, des concertations de femmes provenant de toutes les régions du continent ont été organisées à Kinshasa, de même que des formations des femmes médiatrices de la paix>>, a affirmé Félix Tshisekedi.

L’heure du bilan

Dressant le bilan de la situation dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, de l’est mais aussi du nord au sud, durant son mandat à la la tête de l’institution continentale, Félix Tshisekedi Tshilombo, a tenu à encourager tous les pays africains. Ces États, a-t-il rappelé, étaient au lancement officiel et effectif de la campagne Tolérance Zéro immédiate contre les crimes de violences sexuelles et violences basées sur le Genre.

Sur le plan diplomatique le Président Tshisekedi a aussi évoqué les efforts entrepris dans le secteur en vantant ses efforts qu’il a mis en contribution en qualité de président de l’Union africaine (Au) et porte-parole de l’Organisation avec l’appui de l’ensemble du Bureau de la Conférence et du Président de la Commission. Ce qu’il appelé <<une diplomatie de présence active, de l’accroissement de la visibilité et de la promotion des intérêts légitimes de l’Afrique>>, au sein de plusieurs institutions et organisations internationales et dans les rencontres avec des partenaires stratégiques. Tout en faisant le plaidoyer devant ses pairs d’amener l’organisation continentale à sortir de la position de dépendance vis-à-vis de l’orient et de l’occident sur le plan financier.

Ce qui reste à faire

Félix Tshisekedi estime par ailleurs que certains chantiers de l’UA devraient s’accélérer : << Il nous faut également poursuivre les réformes institutionnelles et financières. Il convient notamment de procéder au renforcement du rôle du Parlement africain, assurer l’effectivité de la Cour africaine de Justice et des Droits de l’Homme, ainsi que l’élargissement du droit d’initiative décisionnelle de la Commission >>.
Non sans faire un clin d’œil aux multiples coups d’État qui se passent en Afrique et qui seraient, selon lui, le résultat de la mauvaise gouvernance. Le président de la République Démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a pour conclure son discours, pointé les conflits sur le barrage de la renaissance qui oppose le Soudan à l’Ethiopie et la bonne gouvernance. Bonne gouvernance et fin des conflits sur le Barrage de la Renaissance, sont les deux rêves que Félix Tshikekedi veut voir se réaliser au moment il s’apprête à passer le flambeau à son homologue du Sénégal le président Macky Sall.

Raphael LUMOO
Akondanews.net

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